Madrid Correspondance - Dans plus de 860 villes de 78 pays, des citoyens devaient répondre à l'appel des "indignés" espagnols à manifester, pacifiquement, samedi 15 octobre : "United for a Global Change" ("Tous ensemble pour un changement global").
Cinq mois tout juste après sa naissance, le 15 mai, lorsqu'une manifestation dénonçant la dictature des marchés débouchait sur l'occupation pacifique de la Puerta del Sol, à Madrid, le mouvement de revendication citoyenne n'a pas changé d'objectifs.
Dans un manifeste, traduit en dix-huit langues, il demande toujours "une véritable démocratie". "Unis d'une seule voix, nous allons faire savoir aux hommes politiques, et aux élites financières qu'ils servent, que c'est à nous, le peuple, de décider de notre avenir."
Les "indignés" espagnols, qui ont vu comment la Grèce, l'Italie, le Chili, Israël ou encore plus récemment New York, avec le mouvement Occupy Wall Street, reprenaient le flambeau de la résistance citoyenne, se sentent plus forts et légitimes que jamais.
"Cela prouve que nos revendications ne sont pas seulement espagnoles. Partout dans le monde, nos droits - à l'alimentation, au logement, à une protection sociale - sont bafoués", souligne Carlos Paredes, porte-parole de Démocratie réelle maintenant (DRY), l'un des collectifs à l'origine du mouvement des "indignés".
D'un pays à l'autre, l'indignation a pris des formes...
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