Selon un universitaire grec, la baisse des salaires imposée à son pays par l'UE et le FMI a toutes les allures d'une «expérience», qui menace de s'étendre à toute l'Europe
Les retraités grecs défilaient hier à Athènes pour protester contre la baisse de leurs pensions. Photo AFP
La baisse de 22% du salaire minimum dictée par l'UE et le FMI à la Grèce va «niveler vers le bas» tous les salaires, selon Iannis Kouzis, professeur en droit du travail à l'université d'Athènes et conseiller scientifique de l'Institut d'études de la centrale syndicale GSEE.
La réduction du salaire minimum à 586 euros brut sur 14 mois est l'une des mesures-phares du memorandum que vient d'adopter le parlement grec. Quel impact aura-t-elle dans le pays ?
Iannis Kouzis. Dans l'immédiat, la mesure concerne 325.000 personnes sur un total de 2,8 millions de salariés du public et du privé. Mais comme tout le système salarial repose sur la convention collective nationale qui fixe ce plancher, et que des mesures sont aussi prévues pour limiter la portée des conventions sectorielles, cela va niveler vers le bas tous les salaires, et faire basculer un nombre important de...
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