REPORTAGE. Angela Merkel à Athènes: le peuple grec a crié sa colère sur la place Syntagma Publication: 09/10/2012 21:51 CEST Mis à jour: 23/10/2012 10:35 CEST
GRÈCE - La venue d'Angela Merkel à Athènes ce mardi 9 octobre pour la première fois depuis le début de la crise n'était pas souhaitée par le peuple grec... mais elle était attendue. Place Syntagma, ils étaient des milliers à être venus crier leur colère contre une politique économique étouffante fortement personnifiée par la chancelière allemande. Mais rapidement, des affrontements violents ont opposé force de police et certains manifestants.
Le rendez-vous était donné depuis plusieurs jours, notamment par Syriza, principal parti d'opposition du gouvernement, place Syntagma à midi. Malgré l'annonce d'un déploiement massif des forces de police et la menace d'une place totalement inaccessible, les Grecs se sont déplacés et en masse.
"Nous avons répondu présents alors que ça fait des jours qu'on nous dit qu'il ne se passera rien à cause des mesures déployées. L'Allemande est arrivée et l'on veut montrer que nous sommes déterminés à ne pas nous laisser faire par ce que l'on nous impose", explique Mélanie, étudiante grecque en Sciences politiques.
Et pour cause: la venue d'Angela Merkel pour la première fois depuis le début de la crise à Athènes est perçue plus volontiers comme une provocation que comme un signe "de respect et de reconnaissance".
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Banderoles et slogans anti-Angela Merkel
Personnage politique devenu indissociable des mesures toujours plus drastiques imposées au peuple grec depuis trois ans, Angela Merkel en a pris pour son grade dans les différents cortèges installés sur la place du Parlement.
"Si vous saviez ce que je lui dis à la Merkel. Elle ne vient pas ici pour nous encourager mais pour nous défier, pour nous montrer qu'elle n'a pas peur de nous. Cette fois, c'est nous qui allons lui donner la fessée!", s'insurge Stavroula, une femme de 63 ans.
Même son de cloche du côté de Antonis, étudiant de 17 ans qui a préféré s'asseoir sur la fontaine de Syntagma plutôt que sur les bancs de l'école: "Merkel ne vient pas en amie chez nous, elle vient pour nous donner de nouveaux ordres rien de plus. Ici, le futur n'existe pas, on doit se battre car nos...
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