Grèce: grève générale et manifestations contre la poursuite de la rigueurMise à jour : mercredi 20 février 2013 20:54 | Par AFP
Au moins 50.000 manifestants sont descendus dans la rue mercredi en Grèce dans le cadre d'une grève générale perturbant notamment les transports, pour protester contre l'austérité dont les créanciers internationaux s'apprêtent à vérifier la mise en oeuvre.
A Athènes, la police, largement déployée, a estimé les manifestants à quelque 35.000, et à quelque 15.000 à Salonique, deuxième ville de Grèce, dans le nord.
Des incidents limités ont été signalés: dans la capitale, des policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser des manifestants qui leur lançaient des pierres, tandis qu'à Salonique et Héraklion (Crète), le véhicule d'une télévision et une voiture de patrouille ont été incendiés, et des vitrines de prêteurs sur gages endommagées.
La mobilisation visait, selon les centrales syndicales GSEE du privé et Adedy du public, à "répondre aux politiques anti-croissance qui ont paupérisé la société et enfoncent l'économie dans la crise". Elle était au niveau de celle de la dernière journée de protestation sociale en novembre.
"Stop, nous n'en pouvons plus", proclamait la banderole centrale du cortège syndical, grossi par les troupes du principal parti d'opposition, le Syriza, de gauche radicale, dont les tracts appelaient à "faire tomber le plus vite possible" le gouvernement.
Dans la foule, Panayotis Kolovos, jeune avocat de 25 ans "se considère comme chanceux avec au moins un emploi, même s'il n'est payé que 600 euros". "Nous ne survivons qu'à grand peine", lance-t-il à l'AFP.
"Tout le monde autour de moi est sans emploi", affirme Alexandra Papadatou, 28 ans, diplômée d'économie au chômage. Le chômage frappe 27% des actifs, plus de 60% chez les jeunes.
Comme de coutume, le Front syndical communiste Pame a manifesté à part, sous le slogan "Non aux bagnes modernes", pour dénoncer la dérégulation en cours du marché du travail qui fait baisser les salaires en cascade.
Quelques tracteurs figuraient dans son cortège, signal de la colère des agriculteurs, mobilisés dans le...
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