Qu’est-ce qu’on déguste !?

Qu’est-ce qu’on déguste !?

parolivier cabanel(son site)
mardi 5 mars 2013

Après l’astuce du cheval qui se faisait passer pour un bœuf, et les différents scandales alimentaires qui ont défrayé la chronique ces dernières semaines, les pro de l’industrie agro-alimentaire nous prouvent qu’ils ne sont jamais à court d’imagination.


Si on oublie les vaches nourries aux farines animales, les lasagnes au cheval, les saumons d’élevage aux pesticides, quels nouveaux dérapages nous sont donc proposés ?

Les bouchers connaissent un procédé appelé « la remballe » qui consiste à enlever les parties brunes, abimées, d’une pièce de viande, avant de la remettre en rayon, utilisant parfois ces restes périmés pour faire des merguez et autres godiveaux, vidéo

Un scandale vient d’ailleurs d’éclater et depuis le 12 février 2013, la justice enquête, suite à la dénonciation d’un ex-directeur de qualité de l’entreprise « Castel Viandes » à Chateaubriant, (Loire Atlantique) qui, après avoir dénoncé des pratiques de remballe, a été remercié par la direction de l’entreprise incriminée.

Il s’est donc tourné vers les services vétérinaires fin 2012 pour apporter son témoignage.

La viande, d’abord proposée, et refusée par Auchan, devait être détruite, mais il a découvert « qu’on avait tenté de la commercialiser dans son dos », ce que conteste la directrice du groupe, Véronique Viol.

Cette entreprise aurait fourni les « Flunch » avec de la viande avariée, et suite à l’intoxication de plusieurs clients, l’entreprise Flunch aurait retourné la marchandise délictueuse. lien

L’enquête est en cours, mais l’information de ces pratiques discutables ne fait pas la une des médias traditionnels..

Pourtant il y a peut-être mieux.

Activa, c’est le nom d’une poudre qui nous vient du Japon, et qu’il suffit de saupoudrer sur des morceaux de viande de seconde catégorie afin de permettre l’élaboration d’une viande reconstituée de « très belle apparence ».

Cet enzyme du plasma sanguin animal, dont le nom scientifique est la prothrombine, (lien) est incorporé à de la viande bas de gamme : après un malaxage préalable et un passage au froid pendant 2 heures, on découvre un bloc de viande qui ressemble à s’en méprendre à authentique rôti de bœuf.

Les morceaux choisis sont bien sur des bas morceaux, des viscères, de la peau, de la barde, de porc, différents déchets, et une fois malaxée, on se trouve en présence d’une pièce de viande apparemment de premier choix.

Si aux Etats Unis, la « viande reconstituée » doit être étiquetée, ce n’est pas le cas ailleurs, d’autant qu’aucune règlementation n’empêche l’utilisation d’enzymes.

S’il est possible que les professionnels de l’alimentation puissent s’apercevoir de ce qu’il faut bien appeler une supercherie, en tout cas, lorsque ces morceaux arrivent sur les étals de nos supermarchés en Europe, le consommateur ne verra pas la différence.

Sur ce lien, une vidéo qui montre les...


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Le plus à craindre est que, ne sachant plus de quel coté nous tourner, nous risquons, à tous moments, un empoisonnement alimentaire.
Des grandes surfaces ?...
Il n'existe plus que ça: Auchan, Intermarché, Casino, etc.
Ou va-t-on ?

Choisir de sauver nos producteurs locaux ou l'industrie chimique et l'agroalimentaire ?
Prenons un exemple concret :
Il a été décidé, au niveau européen, de faire passer le nombre d'exploitations agricoles, en France , de 750 mille à 250 mille, à l'horizon 2013, c'est à dire, aujourd'hui. Il est envisageable d'imaginer que cette décision a été prise pour favoriser le développement de l'industrie agroalimentaire.
Un rappel : l'agriculture emploie (yait) 3 fois plus de main-d’œuvre que l'industrie agroalimentaire, par contre, l'industrie agroalimentaire produit un chiffre d'affaires 3 fois supérieur à celui de l'agriculture.
En conséquence, l'industrie agroalimentaire produit, théoriquement, plus de richesses et l'agriculture produit, pratiquement, plus d'emplois. Cependant, une partie des plus-values a été détournée de l'agriculture et transférée vers l'agroalimentaire et la commercialisation des produits agricoles ce qui fausse indéniablement les résultats globaux. Toujours est-il que, sur le plan du chômage, ces résultats sont destructeurs. Ne sont pas abordées dans cet exemple, les « primes accordées » aux exploitations agricoles.
La décision initiale de ce choix, sachant que le Parlement européen n'a pas de pouvoir décisionnel au sujet de l'agriculture, émane, sauf erreur ou omission, de la Commission Européenne, qui pourrait être influencée par certains représentants des multinationales. En l'occurrence , il s'agit des fameux conflits d'intérêts.
En synthèse, ne serait-il pas indispensable de vérifier à qui profite cette décision, telle qu'elle a été prise, de réorganiser la politique agricole. Ne serait-il pas judicieux de prendre en compte un avis différent de celui prodigué par la masse des experts difficilement « impartiaux ».
Ne serait-il pas judicieux de remettre en débat ces problèmes et se demander pourquoi des bénévoles associatifs, donc des citoyens qui ne tirent pas « profits » de leurs réactions, souhaitent être entendus ?

Compensation du système concurrentiel par les aides.
Est-il besoin de démontrer l'absurdité du système ? Qui doit-on aider ?
Par exemple, c'est quoi le lait ? Le « minerai » utilisé par l'industrie agroalimentaire pour fabriquer, commercialiser et faire des profits « confortables », sur le dos des producteurs laitiers.
Juste un exemple de cette absurdité, le prix de revient, au litre, pour le producteur est d'environ 0, 365 euro, le prix d'achat chez le producteur, par les laiteries, 0,33 euro, le prix de vente « bas prix » du litre, conditionné, en grande surface, 0,60 euro, soit environ 2 fois le prix d'achat.
(1 litre de carburant : 1,60 euros)
Cet exemple se reproduit à tous les niveau de la production agricole, quelle que soit la spécialité.
La démonstration est claire et sans ambiguïté : les producteurs, travaillent à perte au profit des industriels de la chimie, des céréales, en amont des élevages et de l'agroalimentaire, en aval de ceux-ci.
A quoi servent les coopératives agricoles, dont théoriquement les producteurs sont les « actionnaires » ou les syndicats agricoles, dont ils sont les « adhérents » ?
La loi interdit à tous les professionnels de perdre de l'argent mais visiblement et sauf erreur ou omission, est conçue pour que les producteurs agricoles en perdent, dans la mesure où leurs contraintes sont imposées par celle-ci.
Aider les producteurs en prélevant de l'argent sur les caisses publiques afin de compenser les déficits générés par les intermédiaires amont et aval du circuit n'est plus tolérable.
Il serait peut-être temps que les producteurs prennent l'initiative de commercialiser eux-même leur production ou s'organisent pour en assurer eux-même la transformation et la commercialisation. Il serait judicieux que les statuts des coopératives soient revues pour rendre viables les « groupements de producteurs ». N'est-ce pas à cet endroit que les producteurs ont besoin d'aide ?
Dans ce secteur l'ingérence d'intervenants prédateurs est une calamité pour les producteurs et pour les citoyens via les caisses publiques.

Fabriquer et commercialiser français ?
Il faudrait se reposer la question suivante : pourquoi notre industrie a été sacrifiée et abandonnée par les « porteurs de capitaux » ?
La réponse étant parce que le rendement de ces capitaux ne correspondait pas à leurs « espérances », cela devrait éclairer la « récupération » et la réimplantation de notre tissu industriel mais également l'organisation des circuits de vente.
Quelle est la différence, pour un produit manufacturé par une entreprise française, entre un prix départ usine et un prix de vente de détail, en grande surface, par exemple : un ou plusieurs coefficients multiplicateurs qui sont appliqués sur le prix départ usine, qui sont prélevés par les intermédiaires pour la commercialisation et qui transforment, de manière arbitraire, le prix permettant à l'entreprise productrice française d'équilibrer ses dépenses et faire un bénéfice nécessaire et suffisant. Il serait absurde de recréer un système économique où les entreprises travaillent à perte et où les salariés n'ont plus leur place.
Dans le processus « fabriquer français », outre le fait qu'il faut contrôler l'exactitude de cette « appellation », il est indispensable de se donner les moyens de contrôler les marges ajoutées pour la distribution et les circuits de commercialisation.
Par conséquent ne serait-il pas judicieux de se poser la question de savoir s'il ne faut pas également « commercialiser » français. Tout comme il faudrait créer un système bancaire qui privilégie la création d'entreprises génératrices de plus-values productives, il faudrait, peut-être, créer ou utiliser ce même système bancaire pour privilégier la création de circuits de commercialisation, simplifiés mais garantissant un « service » suffisant et moins gourmand en marges intermédiaires.

L'agriculture doit-elle se donner les moyens de se lancer dans la compétition mondiale, en vogue actuellement ?
Un simple exemple : dans les années 1980, un producteur de blé produisait 60 quintaux à l'hectare et ce blé était vendu 80,00 Fr. le quintal, soit un potentiel de 4800 Fr. / hectare. Après investissement vers une culture plus intensive, sa production passait à 80 quintaux à l'hectare et ce blé était vendu 60, 00 Fr. le quintal, soit un potentiel de 4800 Fr. / hectare. En conclusion, rigoureusement le même résultat, pour ce qui concerne la quantité de blé produite, mais une augmentation pour ce qui concerne ses charges pour produire plus. A partir de cet instant était né la maxime du « travailler plus pour gagner moins ».
D'autre part, la consommation mondiale d'eau est de 10% pour les ménages, 20% pour l'industrie et 70% pour l'agriculture intensive. Ensuite, il faut savoir qu'une grande partie de cette agriculture produit des agrocarburants et non des produits nourriciers. Par ailleurs, la quantité de nourriture gâchée chaque année et par habitant, se situe à environ 20 kg. De plus, l'activité agricole représente un potentiel 3 fois plus important en terme d'emplois que celle de l'agroalimentaire. La compétition mondiale n'est pas objectivement de produire plus pour nourrir les populations mais bel et bien de faire un maximum de profits financiers et parmi les activités axées sur le profit, se trouvent l'agroalimentaire, consommatrice de colorants, de conservateurs et autres, les produits pesticides et autres, les O.G.M., etc...
La synthèse aboutirait donc plutôt à la nécessité de relocaliser une production agricole raisonnée, voire BIO, non intensive, qui intégrerait la transformation et la commercialisation des productions, qui permettrait aux producteurs de vivre de leur travail, à l'état de créer de la valeur ajoutée, aux consommateurs de jouir d'une alimentation équilibrée, fiable et saine et à notre planète de préserver le potentiel nous autorisant la vie.
Le réel tournant qu'il nous faut négocier est celui de la sauvegarde de la possibilité d'une vie sur terre et non celui de la sauvegarde de la fortune de certains.

Savoir-faire
Il est en effet parfaitement suicidaire de favoriser la mise en place de méga exploitations agricoles intensives qui favorisent la non qualité, suppriment les emplois, consomment énergie, eau et produits chimiques destructeurs des sols. La seule qualité que ce type de production favorise est l'enrichissement démesuré des intermédiaires de la distribution qui ne sont pas non plus créateurs d'emplois et dont les marges pratiquées frisent l'indécence.
Il faut noter qu'à chaque fois que des groupements de producteurs s'organisent en terroirs, en A.O.C., pour faire de la qualité, selon des cahiers des charges précis, concernant la production, la transformation et la commercialisation, la réussite est présente. Les producteurs et les consommateurs y trouvent entière satisfaction, même si les prix pratiqués sont légèrement plus élevés qu'en grande distribution ( mais cela n'est pas prouvé pour tous types de produits ).
Par conséquent, les producteurs ont tout intérêt à se regrouper en petites exploitations, en respectant des cahiers des charges précis, en transformant eux-même leurs produits, et en les commercialisant en direct. Il n'est absolument pas judicieux que leurs productions de qualité soient commercialisées via la grande distribution. Les producteurs français possèdent en effet des atouts majeurs qui sont la diversité des terroirs, des types de produits élaborés, des saveurs personnalisées, des savoir-faire multiples, des climats différents, des surfaces exploitables importantes, etc... Alors pourquoi faudrait-il produire en intensif des produits élaborés sans aucune personnalité, avec une gestion à très court terme, qui ne dégagent des profits que pour les intermédiaires et qui ne mettent en valeur ni les terroirs ni les savoir-faire ?

Se nourrir.
La campagne d'information concernant le « halal », a été rondement menée. Par contre, savez-vous qu'en ce moment même, la Commission européenne, discute et décide au niveau de sujets fondamentaux comme l'étiquetage des produits contenant des O.G.M. ( 0,9 % , dans les produits BIO ), l'autorisation pour la commercialisation des céréales ( maïs, soja notamment, etc.. ), entrant dans l'alimentation du bétail élevé industriellement et principalement nourri avec le couple maïs/soja copieusement composé d' O.G.M.
Si l'autorisation est donnée par la Commission européenne, qui n'est pas la plus démocratique qui soit, au sein de l'Europe, il ne sera plus possible de faire marche arrière, de même si l'autorisation de présence de 0,9% d' O.G.M. est donnée pour les produits BIO.
Etes-vous vraiment d'accord pour qu'une poignée de décideurs, dont il serait indispensable d'avoir précisément la liste des noms et des qualités respectives, s'engagent à la place de 500 millions de consommateurs européens sur des sujets aussi importants et qui peuvent avoir une incidence directe, à terme, sur la santé de nos descendants et sur l'équilibre de reproduction des graines et semences, faisant partie de notre patrimoine commun, depuis toujours ?
Un débat ne devrait-il pas porter, de toute urgence, pour ce qui concerne la nourriture des animaux et des humains, sur les règles à respecter, l'éthique à redéfinir, la création d'organisme nationaux et européens impartiaux, compétents et fiables pour décider, en accord avec les consommateurs qui auront été dûment informés. Quels sont les avis respectifs des divers candidats à l'élection présidentielle sur ces sujets fondamentaux et ne pensez-vous pas qu'il est indispensable de connaître cet avis avant de leur confier la gestion de notre avenir ?

La fin d'un mythe
La démarche de l'agriculture intensive moderne est-elle notre salut ?
Le saviez-vous :
- Le nombre d'agriculteurs sera passé de 750000 à 250000 en 2013, suite aux décisions européennes. Ne doivent rester que les plus grosses entreprises, celles qui pratiquent l'agriculture intensive et qui consomment les produits et les semences de l'industrie spécialisée et qui pratiquent l'arrosage.
- L'agriculture traditionnelle emploie 3 fois plus de productifs que l'industrie agroalimentaire.
- L'industrie agroalimentaire représente un chiffre d'affaires 3 fois plus important que celui de l'agriculture traditionnelle.
- Notre consommation en eau est de 10% pour la totalité des ménages, 20% pour l'industrie, 70% pour l'agriculture intensive moderne.
- Dans les pays développés, 56% des céréales sont utilisés pour nourrir le bétail et une grosse partie du restant sert à faire des agrocarburants et non de la nourriture.
Comme vous l'avez constaté, notre pays est en crise et souffre intensément du chômage, par manque de productifs. Le fait d'avoir favorisé la création de sociétés qui génèrent des gros chiffres d'affaire, n'a pas empêché cette crise.
- Ne serait-il pas judicieux de changer d'orientation et d'intégrer en priorité le paramètre création d'emplois productifs ?
- Ne serait-il pas judicieux d'arrêter d'aider les grosses exploitations agricoles et l'industrie agroalimentaire ?
Pour ce qui est du BIO, terme très récemment utilisé, il s'agit ni plus ni moins que de la pratique de l'agriculture traditionnelle avant les années 60.
- Est-il souhaitable de réorganiser les villes afin de recréer des zones de maraîchage en périphérie comme c'était le cas avant, en région parisienne : la réponse est oui.
- Est-il souhaitable de réorganiser les zones humides ou traversées par des rivières telles que les hortillonnages d'Amiens, pour en faire des zones maraîchères : la réponse est oui.
- Est-il souhaitable de revenir à la culture traditionnelle pratiquée avant les années 1960 : la réponse est oui, pour les raisons indiquées.
Vous l'aurez probablement remarqué, je n'ai pas utilisé le mot « écolo » 

Produits alimentaires fabriqués industriellement
Ce qu'ont préparé les décideurs de ce monde incroyable, totalement imaginé par des cerveaux éduqués dans des corps soigneusement entretenus, ne serait-ce pas tout simplement un monde à deux vitesses ?
Une première vitesse imputée à la tranche de la population la moins favorisée pour gérer les fournitures « bon marché », concernant la nourriture essentiellement issue de l'agriculture intensive et de l'industrie agroalimentaire, les multiples produits importés,la santé avec les médicaments génériques et les déremboursements divers, et toutes les privatisations en cours concernant de très nombreuses autres activités humaines.
Une seconde vitesse imputée au restant de la population possédant les moyens financiers pour acquérir tous les produits haut de gamme et de qualité irréprochable.
Néanmoins, il est consternant de constater l'affluence des clients potentiels de la première vitesse se déplaçant en nuées, vers les hypermarchés pour stationner sur des parkings gigantesques et acheter tout ce qui leur est présenté, y compris ces produits issus de l'industrie agroalimentaire et pour lesquels la place n'est pas suffisante sur l'emballage pour indiquer la composition complète, tellement le nombre d'ingrédients ajoutés est important.
Alors, fournir les éléments de traçabilité, pourtant indispensables, paraît impossible, dans les conditions actuelles, au regard de tout le reste.
C'est le système dans son intégralité qui nécessiterait d'être reconstruit : aussi bien au niveau des produits proposés et de la façon dont ils sont « fabriqués », que des réseaux de distribution.
Ne pensez-vous pas, également, que la limite du tolérable a été atteinte et qu'il faudrait de toute urgence faire en sorte que soit ajouté une « marche «arrière », pour se diriger dans ce monde totalement dépourvu d'humanité?

Non seulement ce monde est dépourvu d'humanité mais il n'a pas un gramme de réflexion.
Si des denrées alimentaires de mauvaise qualité sont vendues c'est tout bêtement parce qu'il y a des clients. Je sais combien il est difficile d'inviter un consommateur à remettre en cause ce qu'il a l'habitude d'acheter. Les routines gastronomiques ont la vie dure !
Alors si les gens ne veulent pas lire les étiquettes, c'est qu'ils sont consentants. Et les marchands le savent, c'est pour ça qu'il n'ont pas grand chose à craindre. La paresse du plus grand nombre autorise l'audace de quelques uns.

arista a écrit:

Non seulement ce monde est dépourvu d'humanité mais il n'a pas un gramme de réflexion.
Si des denrées alimentaires de mauvaise qualité sont vendues c'est tout bêtement parce qu'il y a des clients. Je sais combien il est difficile d'inviter un consommateur à remettre en cause ce qu'il a l'habitude d'acheter. Les routines gastronomiques ont la vie dure !
Alors si les gens ne veulent pas lire les étiquettes, c'est qu'ils sont consentants. Et les marchands le savent, c'est pour ça qu'il n'ont pas grand chose à craindre. La paresse du plus grand nombre autorise l'audace de quelques uns.

Lire les étiquettes ?
Ce n'est pas si simple...
Quand on lit qu'une marchandise est composée de E330 ou de E448 ou de E2857 ou de "je ne sais quoi d'autre", qu'est-ce que l'on doit comprendre ?
Ceux sont bel et bien les fournisseurs qui s'arrangent pour nous refiler ce qu'ils veulent, même après avoir déguisé leur(s) produit(s)

D'accord, Dandy mais aujourd'hui les info ne manquent pas pour qui veut aller les chercher, bien sûr.
Il y a le charabia des marchands, soit, il y a aussi le discernement, la prudence. Depuis le temps qu'on se fait enfumer par des mercantiles sans scrupule, on devrait commencer à comprendre pourquoi ,dans l'antiquité, le dieu des marchands était le même que celui des voleurs.