Le FMI reconnait ses échecs et demande pardon pour la GrèceChallenges – il y a 13 heures
Le fonds monétaire international a admis que le premier plan de sauvetage de la Grèce s'était soldé par des "échecs notables".
Le FMI a fait son mea culpa mercredi 5 juin et admis que le premier plan de sauvetage de la Grèce en 2010 s'était soldé par des "échecs notables" en raison notamment de désaccords avec ses partenaires européens au sein de la "troïka".
"Il y a eu (...) des échecs notables. La confiance des marchés n'a pas été rétablie (...) et l'économie a été confrontée à une récession bien plus forte que prévu", a indiqué le Fonds monétaire international dans un rapport évaluant les résultats du plan d'aide de 110 milliards d'euros accordé à Athènes en mai 2010 en contrepartie d'un plan d'économies drastiques.
Le Fonds s'était alors montré bien optimiste en tablant sur un retour de la croissance en Grèce dès 2012 et une amélioration sur le front de l'emploi. Les faits lui ont donné tort: le pays s'enfonce actuellement dans la récession pour la sixième année consécutive avec un taux de chômage de 27%, malgré un deuxième...
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FMI-UE : divergence au sommet sur le cas grecCréé le 06-06-2013 à 07h53 - Mis à jour à 19h20Par Challenges.fr
La Commission européenne s'est vivement défendue contre les critiques du FMI sur le sauvetage de la Grèce.
"Il y a eu (...) des échecs notables. La confiance des marchés n'a pas été rétablie (...) et l'économie a été confrontée à une récession bien plus forte que prévu", a indiqué le Fonds monétaire international dans un rapport évaluant les résultats du plan d'aide de 110 milliards d'euros accordé à Athènes en mai 2010 en contrepartie d'un plan d'économies drastiques. (C) Sipa
La Commission européenne s'est vivement défendue jeudi 6 juin contre les critiques du FMI sur le sauvetage de la Grèce, en se disant en "désaccord fondamental" avec l'institution de Washington, un nouvel épisode dans les relations parfois tendues entre l'UE et le FMI.
Dans un rapport publié mercredi, le Fonds monétaire international reconnaît des "échecs notables" dans la gestion du sauvetage du pays, et égratigne au passage la Commission européenne, sa partenaire au sein de la troïka des créanciers publics au côté de la Banque centrale européenne.
Pour le FMI, la restructuration de la dette grecque, menée au printemps 2012, aurait dû l'être dès 2010. "Nous sommes en désaccord fondamental" avec cette position, a déclaré Simon O'Connor, un porte-parole de la Commission, au cours d'un point de presse.
Le rapport du FMI "ne tient pas compte de l'interconnexion entre les pays de la zone euro". "Une restructuration de dette aurait comporté le risque d'une contagion systémique si elle avait été entreprise à ce stade", a-t-il expliqué, soulignant que tous les partenaires de la troïka partageaient cette opinion à l'époque.
Le manque d'expérience et de compétences des Européens
Le FMI regrette aussi l'absence de "division claire du travail" au sein de la troïka et reproche aux Européens d'avoir manqué d'expérience et de "compétences" sur le programme d'aide à la Grèce.
Là encore, "nous sommes en désaccord fondamental avec l'idée selon laquelle il n'y a pas eu assez d'efforts faits pour identifier les réformes structurelles favorisant la croissance", a rétorqué Simon O'Connor, jugeant que la Commission avait été "une force motrice importante" en la matière.
Pas de mea culpa donc, de la part de l'exécutif européen, qui souligne au contraire ce qui a été accompli: réforme du marché du travail, des retraites et du système de santé en Grèce, consolidation budgétaire, et surtout maintien du pays dans la zone euro.
Simon O'Connor a rappelé que la crise grecque avait constitué une "situation difficile et sans précédent", que la troïka avait été "mise sur pied à partir de rien", que l'union monétaire n'avait pas à...
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