500 millions d'euros de surcoût, 130 défauts majeurs, des factures qui s'envolent, des délais qui s'étirent... L'hôpital Sud Francilien s'est enlisé dans son partenariat public-privé, désormais en état de mort clinique.
"PPP", trois lettres qui constituent le nouveau dogme gouvernemental. L'arme fatale contre le déficit. PPP par ci (et hop, un hôpital), PPP par là (et hop, une école)... "Partenariat-public-privé" : en clair, c'est le privé qui se charge de l'investissement, de la construction et de l'entretien, tandis que le public se contente de payer un loyer tous les mois, avant de devenir proprio quelques décennies plus tard. Sur le papier, c'est tout bonus : "accélération de la réalisation des projets", "innovation qui bénéficie à la collectivité par le dynamisme et la créativité du privé", réduction du "coût global", "garantie de performance dans le temps", "répartition du risque optimale entre secteur public et privé"... dixit le Ministère de l'Economie. Une véritable formule magique, puisqu'on vous le dit.
voir la suite de l'article