Le débat qui fait rage sur la nature, la responsabilité et l’opportunité des notations souveraines peut être avantageusement éclairé par une analyse réaliste du mode de rémunération de ces notations.
Au départ, les notations visaient les obligations des entreprises et des banques. Dans les années 70, Moody’s en particulier a développé un activisme visant à étendre cette notation aux Etats souverains et aux nombreux émetteurs publics d’euro-obligations, tels la Banque Mondiale ou la Banque Européenne d’Investissement.
J’étais à l’époque en charge du consortium des émetteurs des obligations du Royaume de Belgique. Je me souviens de...
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