pierrot Admin
Date d'inscription : 28/03/2011 Age : 80 Localisation : Hérault
| Sujet: Les Etats contre la démocratie européenne Sam 03 Nov 2012, 21:57 | |
| La zone euro n’a jamais brillé par son fonctionnement démocratique, notamment depuis le début de la crise. Désormais, elle ne cherche même plus, au minimum, à préserver les formes. Alors que le Parlement européen a voté, jeudi dernier, contre la nomination du Luxembourgeois Yves Mersch au directoire de la Banque centrale européenne (BCE), Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, a lancé, hier, dans la plus grande discrétion et en plein week-end du 1er novembre, une procédure écrite visant à le confirmer. Cette procédure, explicitement dite « du silence », prévoit que si aucun État n’élève d’objection avant dimanche soir Mersch sera automatiquement confirmé à son poste. Sans aucun débat, sans aucune explication. Certes, l’avis du Parlement est consultatif, mais c’est la première fois depuis 1998 qu’il émet des réserves, furieux que les États n’aient pas tenu compte de ses remarques sur la composition d’un conseil des gouverneurs qui sera uniquement composé, au moins jusqu’en 2018, de 23 mâles blancs chrétiens. A tout le moins, les gouvernements auraient pu lui faire l'aumône d'un vrai débat et d'une explication devant les médias. Pour justifier cette méthode expéditive, certains invoquent le "respect" des traités. Mais ce sont souvent les même qui n'ont élevé aucune objection lorsque la BCE a élargi au-delà de la lettre des textes européens son mandat ou qu'il a été décidé de réformer le Pacte de stabilité en les violant clairement (il est prévu une majorité qualifiée pour décider des sanctions et non une "majorité qualifiée inversée"). Sous l’impulsion de Berlin, à qui personne n’ose... Lire l' article | |
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