Par LEXPRESS.fr, publié le 25/09/2012 à 22:40, mis à jour le 26/09/2012 à 09:14
De violents affrontements ont éclaté mardi soir à Madrid entre policiers et manifestants du mouvement qui s'étaient rassemblés par milliers aux abords du Congrès. Ils ont fait 60 blessés, dont 27 policiers.
Heurts entre indignés et policiers à Madrird, lors d'une manifestation le 25 septembre 2012
afp.com/Pierre-Philippe Marcou
C'est le retour des Indignés espagnols. Mardi soir, à Madrid, des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants du mouvement qui s'étaient rassemblés par milliers aux abords du Congrès des députés, sous très haute tension, aux cris de "démission", "dehors".
"Ce sont nos armes", criaient les manifestants, mains levées au ciel, face aux forces anti-émeutes qui tentaient de les disperser, chargeant à coups de matraques et tirant des balles en caoutchouc.
60 blessés dont 27 policiers
Les affrontements ont fait plus de 60 blessés, dont 27 policiers, selon les services d'urgence. 26 personnes ont été interpellées.
Le face-à-face, émaillé de nouveaux heurts, s'est poursuivi tard dans la soirée entre la police et des groupes de manifestants, dispersés à travers le centre de la capitale espagnole.
Le mot d'ordre avait été lancé via les réseaux sociaux, relais très actif de la colère des Espagnols face à la crise qui laisse un quart de la population active au chômage, et aux mesures de rigueur draconiennes imposées par le gouvernement de droite.
Objectif: entourer le Congrès, transformé en camp retranché sous la protection de centaines de policiers, où les députés étaient réunis, pour dénoncer une "démocratie "séquestrée", assujettie "aux marchés financiers". "Ils nous ont volé notre démocratie. Nous avons perdu la liberté, notre Etat providence avec les coupes dans la santé et l'éducation. J'ai deux filles et cette année j'ai dû payer beaucoup plus pour leurs études", racontait Soledad Nunez, une commerçante de 53 ans venue de Castille-et-Leon, dans le nord de l'Espagne.
Cette manifestante porte deux oeillets rouges et une pancarte avec les mots: "Tu crois vraiment qu'en croisant les bras, tout cela se règlera'" "La démocratie est séquestrée. Le 25 septembre nous allons la sauver", expliquait le manifeste de l'une des organisations qui appelait à se mobiliser sur son site, Coordinadora #25S.
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