Créé le 11-11-2012 à 14h46 - Mis à jour le 12-11-2012 à 03h00
Le Parlement grec a adopté dans la nuit de dimanche à lundi le budget 2013, prévoyant des économies de 9,4 milliards d'euros, réclamées par l'UE et le FMI, selon un comptage de l'AFP. (c) Afp
ATHENES (AFP) - Le Parlement grec a adopté dans la nuit de dimanche à lundi le budget 2013, prévoyant des économies de 9,4 milliards d'euros, réclamées par l'UE et le FMI, selon un comptage de l'AFP.
Plus de 150 députés sur 300 ont voté "oui" au projet de budget, dont les parlementaires des trois partis de la coalition gouvernementale, droite-socialistes-gauche démocratique, ce qui pourrait ouvrir la voie à la poursuite des versements des prêts de l'UE et du FMI à la Grèce.
Après une manifestation à l'appel des syndicats contre l'austérité peu suivie dimanche soir devant le Parlement, les députés grecs ont poursuivi un débat passionné sur le dilemme auquel ils sont régulièrement confrontés depuis le début de la crise de la dette en 2010 : voter un budget prévoyant neuf milliards d'euros d'économies, des baisses de salaires et de pensions, et une sixième année de récession ou risquer de placer la Grèce en défaut de paiement dans un délai relativement bref.
Le ministre des Finances Yannis Stournaras a assuré aux députés que l'adoption de ce quatrième budget de rigueur allait garantir un déblocage "imminent" des prêts de l'UE et du FMI.
Retenu par ses bailleurs de fonds internationaux depuis juin afin de la contraindre à adopter un programme d'ajustements budgétaires musclé, le versement d'une tranche de 31,2 milliards d'euros de prêts est impatiemment attendu par la Grèce, dont les caisses sont vides.
Athènes a honoré la première partie du contrat vis-à-vis de ses créanciers en votant la semaine dernière un plan pluri-annuel prévoyant 18 milliards d'euros d'économies d'ici à 2016, dont la moitié sont à réaliser dès 2013, selon le projet de budget présenté au vote dimanche soir.
"Nous avons besoin de la tranche, car la situation des réserves de l'Etat est limite, le 16 novembre il faut rembourser des bons du Trésor (d'une valeur) de cinq milliards d'euros", a dramatisé M. Stournaras devant les députés.
Cette tranche sera surtout utilisée pour couvrir le déficit primaire du pays, en assurant le versement de salaires et de retraites, recapitaliser les banques et payer les intérêts du service de la dette, a-t-il dit.
Le leader du Pasok (parti socialiste) Evangélos Vénizélos, dont le parti n'est plus que l'ombre de lui-même pour avoir fait adopter les plans d'austérité successifs depuis 2010, a lui aussi...
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