Publié le 17/11/2012 à 06h00 | Mise à jour : 17/11/2012 à 11h27
Par Pierre-Marie Lemaire
Sainte-Marie-de-Ré (17) : 810 000 euros pour raser une maison Le Conseil général exercera son droit de préemption sur une propriété en vente à Sainte-Marie-de-Ré avec comme projet de la détruire
Il en coûtera 810 000 euros, plus les frais de démolition, pour acheter ce bout de terrain de 2 300 mètres carrés et démolir la petite maison construite en 1967. (Photo Xavier Léoty)
Achètera, achètera pas ? Rasera, rasera pas ? Le débat aura agité l'assemblée départementale pendant plus d'un mois. Et puis la réponse est tombée, vendredi : réuni en commission permanente - et à huis clos -, le Conseil général a décidé d'exercer son droit de préemption sur une propriété en vente à Sainte-Marie-de-Ré, sur la dune des Grenettes, face à la mer. Il lui en coûtera 810 000 euros, plus les frais de démolition, pour acheter ce bout de terrain de 2 300 mètres carrés, démolir la petite maison construite en 1967 et rendre les lieux à la nature.
N'est-ce pas un peu cher payer, en ces temps de disette budgétaire ? Le président du Conseil général, Dominique Bussereau répond non : « Ce n'est pas une question d'argent mais de reconquête et de mise en valeur des espaces naturels, bâtis ou non. Voilà trente-cinq ans que le Département mène la même politique, des rives de la Gironde à celles de la Sèvre, en passant par les îles de Ré et d'Oléron… »
Cette acquisition valorise la modeste propriété des Grenettes à 352 euros le mètre carré de sable, soit 350 fois le prix moyen du terrain non constructible. Elle va absorber à elle seule près du tiers des 3,5 millions d'euros affectés cette année aux acquisitions foncières sur les fonds de l'écotaxe.
Polémique réto-rétaise
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