L'ascension du candidat socialiste inquiète les conservateurs européens. Pour ce quotidien de gauche, c'est la preuve de la pertinence de ses propositions.
05.03.2012 | Paolo Soldini | L'Unità
Dessin de Hachfeld, Allemagne.
Existe-t-il vraiment une "internationale conservatrice anti-Hollande" ? [Selon le magazine allemand Der Spiegel, l'Allemande Angela Merkel, l'Italien Mario Monti, l'Espagnol Mariano Rajoy et le Britannique David Cameron se seraient entendus pour ne pas recevoir le candidat socialiste.] Le gouvernement italien dément qu'un tel pacte ait été scellé. Idem pour Angela Merkel, qui a toutefois confirmé qu'elle ne recevrait pas le socialiste. Une chose est sûre : l'Europe est prise d'une certaine appréhension.
La perspective de voir François Hollande prendre l'Elysée est vécue comme un cauchemar dans plusieurs pays gouvernés par la droite. Et c'est Frau Merkel qui en a donné la preuve, lorsque début février elle s'est engagée de manière inopinée aux côtés de son ami Nicolas*. Même si aucune suite n'a été donnée depuis, les faits sont là. Le champion socialiste est la proie d'une franche hostilité non seulement à Berlin, où la presse conservatrice se déchaîne contre lui, mais aussi à Londres et à Madrid.
Pourquoi suscite-t-il une telle crainte ? Cela va au-delà du simple clivage idéologique. Après tout, l'histoire européenne récente a vu les dirigeants de pays plus ou moins grands travailler main dans la main quel que soit leur parti – souvenons-nous de Kohl et...
C'est reparti comme en 1981
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