Pour les femmes de ménage, les conditions de travail se sont brutalement effondrées, sans soulever la plus infime solidarité. « Vous ne seriez pas tentées de voter à gauche ? » hasarde notre reporter. Mais est-ce qu’elle n’est pas logique, cette indifférence des classes populaires ? Ne répond-elle pas à celle qu’elles subissent depuis des décennies ?
« Bosser mes sept heures d’un coup, j’en rêve de ça. »
On a les rêves qu’on peut. Après une demi-vie passée à racler le sol, Camélia n’espère ni voyages ni piscine, juste des journées moins morcelées : « C’est stressant, t’es tout le temps en train de courir. Pour arriver à la fac, j’ai dû me lever à cinq heures. A peine je termine, un peu avant huit heures, que je me dépêche de repartir pour arriver une heure plus tard chez un particulier. »
Là, c’est sa pause. Mais un « chantier » l’attend encore : « Un gros, qui dure quatre heures, le plus...
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