pierrot Admin
Date d'inscription : 28/03/2011 Age : 80 Localisation : Hérault
| Sujet: Et si nous laissions les banques faire faillite ? Jeu 23 Aoû 2012, 10:18 | |
| Depuis le début de la crise, les Etats soutiennent les banques à bout de bras. La socialisation des pertes bancaires en Europe a surtout pris la forme de recapitalisations. Recapitaliser, cela revient à augmenter les fonds propres d'une banque. Dans le secteur bancaire, les fonds propres désignent l'argent qui, à la différence des dépôts des clients ou des emprunts effectués auprès d'autres établissements, n'appartient qu'à la banque. Dans le cas des banques en difficulté, l’ajout de capitaux propres a surtout servi à compenser les dettes qu’elles avaient contractées. Effet levier Le monde bancaire s’est, en effet, beaucoup endetté, ces dernières années, via ce que l’on appelle les effets de levier. L'effet de levier consiste à avoir recours à l'endettement pour augmenter la rentabilité des capitaux propres. Et pour que l'effet de levier fonctionne, il faut que le taux de rentabilité du projet sélectionné soit supérieur au taux d'intérêt à verser pour la somme empruntée. Les effets de levier sont devenus de plus en plus importants avec le temps. Ce qui n’est évidemment pas sans poser problèmes. Ainsi, au printemps 2008, les banques d'investissement de Wall Street avaient des effets de levier qui oscillaient entre 25 et 45. Cela signifie que pour un dollar de fonds propres, elles avaient emprunté entre 25 et 45 dollars. Par exemple, Merrill Lynch avait un effet de levier de 40. Cette situation était évidemment explosive car une institution qui a un effet de levier de 40 pour 1 voit ses fonds propres effacés avec une baisse de 2,5% (soit 1/40) de la valeur des actifs acquis. En choisissant de recapitaliser une banque, un Etat choisit de reprendre à son compte la totalité des actifs et des dettes bancaires. Cette technique doit être questionnée dans ses fondements économiques. En effet, l’endettement des banques n’a pas été contracté, dans sa totalité, en vue de financer la consommation des ménages et/ou des investissements productifs ayant pour objectif final l’augmentation du stock de capital des entreprises (achat de machines ou de... Lire la suite | |
|