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Tout a été dit de l’aspect inique, injuste et, tout compte fait, inefficace, sur le fond et la manière avec laquelle la troïka gère le problème grec. Les toutes dernières recommandations, suivies du traditionnel chantage consistant à remettre aux calendes grecques la nouvelle tranche du prêt européen à ce pays depuis longtemps à bout, indiquent, une fois de plus, que les comptables sont surtout des idéologues ivres de libéralisme. Que le pragmatisme auquel ils se réfèrent constamment, n’est qu’une volonté, si peu cachée, de créer un glacis tiers-mondiste à l’intérieur de l’espace Schengen, où n’existera plus que bonnes affaires et force de travail bradé.
Sans vouloir entrer dans les détails, soulignons deux des multiples niet à la proposition du gouvernement grec d’économiser sur les dépenses militaires, la troïka estime que les clauses contractuelles des contrats portant sur des armes sont ficelés de telle manière qu’il coûtera plus cher de les annuler que de les honorer. En d’autres termes, les bailleurs – prêteurs – vendeurs (essentiellement français et allemands), qui s’offusquent des dépenses grecques, ne sont pas prêts, à un sou près, à les limiter si celles-ci concernent leur industrie militaire.
Par ailleurs, n’oublions pas que les prêts successifs à la Grèce avaient comme destination directe et finale, les banques européennes exposées à la dette grecque, et que ce pays n’a pu in fine utiliser que moins de vingt pour cent de ce prêt en augmentant sa valeur réelle de plus de trente pour cent. En d’autres termes, la Grèce n’a été qu’une courroie de transition pour renforcer les secteurs industriels et financiers de pays tiers européens et pour faire cela elle s’est enfoncée encore plus dans le...
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