Hollande : convaincre ou mourir sous la dette

François Hollande, lors de la première conférence de presse de son mandat, s'est montré réaliste, selon l'éditorialiste du quotidien suisse. Le président n'a pas le choix que de convaincre d'urgence et de passer par la réforme.



Ni tournant, ni virage, se défend François Hollande. Et pourtant, quand un président socialiste met, six mois après son élection, parmi les trois priorités de son action le désendettement de la France et la compétitivité de l'économie, force est de constater un changement de focale, un retour à la réalité.

La semaine dernière, en reconnaissant enfin que le redressement de la compétitivité passait par une meilleure santé des entreprises et une attention redoublée à leurs conditions, la mutation du gouvernement désormais social-réformiste est venue au grand jour. Avec à la clé l'annonce d'une réduction d'impôts sur les sociétés de 20 milliards d'euros sur les trois prochaines années après avoir puisé dans leurs poches.

Un pas en avant, une pirouette ensuite. Hier, pour ne pas effaroucher son camp - la gauche -, François Hollande a emballé la confirmation de "ramener à marche forcée le...


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