L’Union européenne dans la tourmenteL’Europe est une réalité au quotidien. Mais, avec la crise, elle donne aujourd’hui l’impression d’être malade. Quelles leçons faut-il en tirer ?
Publié le 09/05/2013 à 06h00
Par Pierre Tillinac
Le sentiment anti-européen s’accroît avec la crise. C’est notamment le cas en Espagne, où les manifestants (ici, en septembre dernier) refusent l’austérité imputée à Bruxelles. (afp)
Le 9 mai est depuis près de trente ans la (discrète) Journée de l’Europe. Mais, avec la crise, le sentiment anti-européen semble gagner du terrain un peu partout. Européen convaincu et élu UMP, l’Aquitain Alain Lamassoure veut croire que l’Union sera assez forte pour traverser cette énième tempête.
« Sud Ouest ». L’Europe est de plus en plus souvent montrée du doigt dans les pays en crise. Pourra-t-elle résister à cette nouvelle épreuve ?
Alain Lamassoure (1). L’Europe va plutôt moins bien que le reste du monde. Mais ce que la crise a révélé, c’est que les pays membres se divisent en deux catégories : les cigales et les fourmis. Malheureusement, avec l’Espagne, l’Italie, la Grèce ou l’Irlande, nous faisons partie des pays cigales qui ont trop longtemps financé leur niveau de vie à crédit et qui vont être obligés de faire des réformes dans la douleur.
C’est précisément à cause de cette douleur que l’Europe se trouve remise en cause…
C’est tellement facile ! Qui est-ce qui a sauvé la Grèce ? Qui permet à l’Espagne de se financer sur les marchés à des taux d’intérêt supportables ? C’est l’Europe du Nord, et notamment l’Allemagne. Ce n’est pas l’Allemagne qui oblige ces pays à mener des politiques d’austérité. Ils se trouvent aujourd’hui dans cette situation parce qu’ils ont vécu au-dessus de leurs moyens.
Ce débat rappelle ce qui s’est passé entre le Bayern et le Barça en Ligue des champions. On ne peut pas reprocher au...
Lire la
suite