Les démonstrations débutent cet automne pour ce robot de 20 kilos et de 50 centimètres de haut développé en Bourgogne.
VIN (pour Viticulture intelligente naturelle) se déplace grâce à une cartographie GPS. Il collecte aussi des données sur la santé des vignes et du sol.
A la tête d'une entreprise d'informatique de Mâcon, Wall-Ye, son inventeur Christophe Millot dit avoir eu l'idée de VIN en visitant le domaine Louis Latour, en Ardèche.
Le gérant "avait besoin d'élaguer parce que les grappes étaient trop grosses et il ne voulait pas utiliser de machine pour le faire, mais il ne trouvait pas d'employés. On était en août et tout le monde était en vacances. Je lui ai dit que j'allais lui faire un robot", explique-t-il.
Il a mis trois ans pour y parvenir, épaulé par Guy Julien, ingénieur qui y a travaillé "nuits et week-ends". "La plus grande difficulté a été de faire en sorte que les caméras comprennent ce qu'elles voient et comment l'interpréter", explique celui-ci.
Le robot vigneron est vendu 25.000 euros. "Ce qui n'est pas excessif dans la mesure où il travaille jour et nuit, dimanche compris, ne prend pas de vacances ni casse-croûte", argumente Guy Julien.
"Si j'ai le choix entre le robot et l'employé, je prendrai le robot", tranche Patricia Chabrol, propriétaire du Château Gerbaud à Saint-Emilion. "C'est moins cher et cause moins de soucis", ajoute-t-elle.
Guy Julien balaie les objections selon lesquelles le robot pourrait détruire des emplois: "Bien sûr, nous enlevons du travail aux tailleurs de vignes, mais nous créons de l'emploi pour ceux qui fabriqueront, entretiendront et amélioreront les robots. Et nous maintiendrons la production en France", assure-t-il.
Des projets similaires sont développés en Nouvelle-Zélande et en Californie. En Nouvelle-Zélande, Richard Green, de l'université de Canterbury, développe un projet de robot tailleur, soutenu par...
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