En Égypte, l'armée veut imposer le dialogue à la rue mercredi 12 décembre 2012
Deux soldats égyptiens devant un mur du palais présidentiel recouvert de graffitis, au Caire.
Les militaires égyptiens ne se contentent plus de lancer des mises en garde au pouvoir et aux opposants. Hier soir, le ministre de la Défense et chef d'état-major de l'armée égyptienne, le général Abdel Fattah al Sissi, a proposé la tenue d'un « dialogue national » pour mettre fin à la crise politique qui secoue le pays.
Une proposition ferme puisque « toutes les composantes du peuple » ont été conviées à se réunir dès aujourd'hui pour un dialogue national au village olympique. L'opposition devait donner sa réponse ce matin.
Comme avant la chutede Moubarak...
Pour l'analyste politique Emad Gad, « l'armée affirme rester neutre, sauf que la situation dans le pays aujourd'hui est identique à celle d'avant la chute de Moubarak », quand l'armée avait refusé d'employer la force contre les protestataires.
« Au cas où il y aurait des violentes confrontations et surtout si le sang coule dans la rue, l'armée va certainement devoir intervenir », affirme-t-il, car « que le Président soit élu démocratiquement ou pas, il est de son devoir de chercher à préserver la sécurité et maintenir l'ordre ».
Le risque serait alors que l'armée, qui affirme être d'une « totale équité pour protéger la sécurité et la stabilité de la nation », reprenne à zéro la transition amorcée après la chute de...
Lire l'
article